Comment profiter au maximum de son appareillage auditif ?
L’homme est un être de communication. L’audition est le sens le plus social que nous ayons. La technologie, aussi avancée soit-elle, n’est pas encore en mesure de remplacer l’oreille humaine. Cependant, elle s’est suffisamment développée pour nous permettre de garder ce précieux lien avec nos semblables.
Comment s’y prendre ? Il faut tout d’abord comprendre sa perte d’audition. Le type de perte d’audition justifie l’utilisation d’un modèle particulier plutôt qu’un autre. Il vous faut la bonne prothèse pour vous. Le patient qui est atteint d’une surdité sans atteinte du nerf auditif n’aura pas le même résultat qu’un patient dont le nerf auditif est atteint. L’audioprothésiste doit expliquer les résultats audiologiques au patient et établir des attentes réalistes par rapport au type de perte d’audition dont il est atteint.
Ensuite, le patient doit également comprendre l’importance de l’adaptation. Le cerveau reçoit plus de données avec une prothèse auditive. Il doit apprendre à utiliser toute cette information. Plus vous portez vos appareils et plus votre cerveau devient compétent à gérer les sons et à comprendre. Donnez-vous le temps de vous adapter!
Durant cette période et après, le suivi avec un audioprothésiste est important. Les méthodes prescriptives utilisées pour ajuster vos prothèses sont un point de départ. Elles sont basées sur votre test d’audition effectué dans un environnement aseptisé. Ce n’est pas la réalité. Pour les ajustements fins, l’audioprothésiste a besoin de vous. Vous faites partie de la solution ! En donnant des exemples concrets de ce qui ne va pas dans votre quotidien, l’audioprothésiste sera quels sont les modifications à apporter à votre appareillage.
Impliquez aussi vos proches dans votre cheminement. Plus ils comprendront votre perte d’audition, vos besoins et les limites de l’appareillage, moins vous ressentirez de pression de leur part.
Finalement, même si les prothèses auditives ne sont pas des oreilles neuves, les bénéfices à les porter sont beaucoup plus grands que les désavantages. Les recherches démontrent un lien entre la perte d’audition non corrigée et les maladies dégénératives du spectre de l’Alzheimer. À l’opposé, retrouver une audition fonctionnelle augmente la confiance en soi du malentendant, diminue l’anxiété, améliore ses rapports avec ses proches et brise l’isolement social et redonne le plaisir de partager et d’apprendre.
Patricia Gosselin ap.